Plus précieux que la réponse : l’art de poser la bonne question

Une des illusions de notre époque, dopée à l’IA et aux moteurs de recherche, est que la valeur réside dans l’accès instantané à l’information. Nous avons des réponses à tout, au bout des doigts. Mais cela nous a fait oublier une compétence bien plus fondamentale : l’art de poser la bonne question.

“Si j’avais une heure pour résoudre un problème dont ma vie dépendait, je passerais les 55 premières minutes à déterminer la bonne question à poser. Car une fois que je connais la bonne question, je peux résoudre le problème en moins de cinq minutes.” — Souvent attribué à Albert Einstein.

La zététique et la philosophie ne sont pas des disciplines qui fournissent des réponses toutes faites ; ce sont des méthodes pour affiner nos questions.

  • Une mauvaise question nous enferme dans le labyrinthe ("Quelle est la meilleure IA ?").
  • Une bonne question nous donne le fil pour en sortir ("Selon quels critères puis-je évaluer la pertinence d'une IA pour une tâche donnée ?").

La prochaine fois que vous ferez face à un problème complexe, résistez à l’envie de chercher une solution immédiate. Prenez un instant pour vous demander : quelle est la véritable question que je devrais être en train de poser ?